3 Belges sur 4 chauffent toujours leur habitation à l'énergie fossile*
Moins de 15 % des gens capables de faire la différence entre les combustibles fossiles et les sources d'énergies renouvelables comme le bois
En ce qui concerne le chauffage, le consommateur belge semble sous-informé et n’est pas nécessairement prêt à faire des efforts en faveur de l'environnement. Le chuaffage principal des Belges reste basé sur les énergies fossiles. Plus de la moitié des poêles et foyers au bois ont plus de 10 ans, et sont donc une importante source de pollution. Plus de 1 personne sur 3 ignore la différence fondamentale entre le chauffage issu des énergies fossiles ou des renouvelables comme le bois ou les pellets. De ce fait, le chauffage au bois est encore trop souvent considéré comme néfaste pour l'environnement. Mais il a quand même des adeptes et est toujours le plus prisé par les consommateurs en ce qui concerne la convivialité, l'ambiance et l'agrément, avant même le chauffage par le sol.
Se chauffer aux énergies fossiles a toujours la cote en Belgique. 55 % le font au gaz naturel, 25 % au mazout et 11 % à l'électricité. Le bois et les pellets sont présents dans 20 % des ménages, alors que le recours aux panneaux solaires et à la géothermie reste marginal pour chauffer le parc immobilier (respectivement 6 et 2 %).
Que 1 Belge 3 pense que les radiateurs au gaz et à l'électricité présentent l'empreinte écologique la plus faible (donc la meilleure) montre les lacunes des connaissances en matière de chauffage écologique. 1 personne sur 2 pense que les panneaux solaires et la pompe à chaleur sont les systèmes de chauffage les plus avantageux, mais ils demeurent fort peu utilisés. Le chauffage au bois, pourtant source d'énergie renouvelable et donc plus durable que le gaz et l'électricité, est paradoxalement considéré comme plus polluant que ces derniers.
Le rejet de particules fines est un facteur déterminant dans cette perception négative. Selon près de 1 personne sur 4, dont 33 % de Néerlandophones et 9 % de Francophones, le chauffage au bois est une cause importante de présence de particules fines dans l'air. "Mais la principale cause des rejets de particules fines par les poêles et foyers, c'est qu'ils sont trop vieux et ne respectent plus les normes écologiques. La solution consisterait à obliger les gens à remplacer leur appareil par un modèle plus écologique", commente Jean-François Sidler, CEO de Stûv.
D'après l'enquête menée pour le compte de Stûv, il semble que plus de la moitié des poêles et foyers ait plus de 10 ans, et seulement 28 % des propriétaires sont disposés à faire remplacer leur ancien foyer. 1 sur 3 l'utilise peu et 1 sur 5 plus du tout.
Stop à l'interdiction du chauffage au bois
En matière de convivialité, d'ambiance et d'agrément, le bois est de loin le mode de chauffage le plus prisé (44 %), suivi par le chauffage par le sol (20 %). Près de 1 Belge sur 3 déclare chauffer son logement au moins partiellement au bois.
60 % des répondants sont opposés à une interdiction du chauffage au bois. Pourquoi ? D'abord pour préserver la liberté de choix individuel (40 %), ensuite pour ne pas perdre le plaisir d'une bonne flambée (25 %).
Comme le bois est une matière locale renouvelable et bon marché, c'est une alternative très pertinente aux combustibles fossiles, qui se raréfient toujours plus. Il faudrait que le consommateur soit mieux informé et que les autorités publiques fassent davantage d'efforts pour remplacer les poêles et foyers de plus de 10 ans et trop polluants", conclut Jean-François Sidler.
* Issu d'une enquête menée en Belgique par le bureau d'études indépendant iVox pour le compte de Stûv auprès de 1000 personnes âgées de plus de 25 ans, sélectionnée de façon représentative en fonction de leur âge, langue, sexe et diplôme. La marge d'erreur maximale pour 1000 personnes est de 3,02 %.